Bon l’an mal an, la
date du 26 avril 2015 approchent et les Béninois se préparent à désigner leurs
nouveaux députés pour la 7è législature. La campagne électorale bat son plein
et les cartes d’électeurs sont en cours de délivrance par les populations sur toute
l’étendue du territoire national. Les
partis politiques et alliances de partis politiques redoublent d’ardeur pour
convaincre les citoyens à choisir leurs candidats à coups de promesses même les
plus vraisemblablement irréalisables. Ainsi on a pu entendre d’un côté:
« l’électricité ? C’est Moi ; L’eau ? C’est Moi. Les
routes ? C’est Moi. Les microcrédits aux plus pauvres ?c’est encore
Moi…Je suis tout seul une institution. Et on n’insulte pas une institution. Car
je peux tout écraser… ». De l’autre côté
on promet de voter ou de faire voter des lois qui favorisent le
développement du pays. Tout est beau et c’est de la campagne électorale. Là où
on ne se comprend plus, c’est quand on franchit le pas dans les injures, les
invectives, les dénigrements de tous genres, des menaces à peines voilées et
les règlements de compte personnels. Le drame ici, c’est que toutes ces
dérivent, surtout celles relatives aux injures se commettent au vue et au su
des populations, notamment les enfants et les jeunes que pourtant tous
affirment vouloir promouvoir sur tous les plans si on les élit. Quel héritage
compte-t-on ainsi laisser au à la jeune génération qu’on rassemble au cours des
meetings politiques ? Et quand les élections vont passer, comment
pense-t-on reconstruire toutes ces valeurs de dignité, de morale et d’éthique qu’on foule aujourd’hui sans
retenue au pied. Où met-on l’unité nationale ou la cohésion nationale que par
ailleurs chacun prétend promouvoir ? Plus grave, tout cela se vit et se relaie sur les écrans
des télévisions, sur les antennes des radios diffusions qui
sont toutes branchées sur satellite,
sous le regard des conseillers de la Haute autorité de l’audiovisuel et
de la communication qui ont pourtant pris la décision N° 15 019/Haac du 25
mars 2015 portant règlement de la campagne médiatique pour les élections
législatives du 26 avril 2015 qui dispose en son article 4, alinéa 1er :
« les organes de presse Ussé bien du service public que du secteur privé
doivent en cette période électorale s’interdire la diffusion de chansons ,
jeux, spots, communiqués, proverbes, récits satiriques, caricatures et toutes
autres productions qui sont de nature à
mettre en péril la cohésion nationale, à
ternir l’image ou à dénigrer un parti ou alliances de partis politiques, un
candidat ou une liste de candidats ». Comment comprendre ce silence sonore
qui ne sait plus quoi dire ou faire face à des dérives dont font l’objet certains leader ou candidats des partis ou
alliances de partis politiques même au sommet de l’Etat ? Les associations
professionnelles des médias ne doivent – t - elles pas elles aussi rappeler à
l’ordre leurs membres dans ce travail de
réarmement moral et d’éducation civique et surtout de responsabilité sociale
des journalistes dans ce combat contre les dérives électorales ? Chacun doit certainement avoir sa part de
responsabilité et sa carte d’apaisement à jouer pour que tout se déroulent dans
la paix et la tranquillité maintenant, pendant et après les législatives du 26
avril 2015.
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